Ivan Tourgueniev

Ivan Tourgueniev naît à Orel, en novembre 1818, au sein d’une famille aristocratique. Entre une mère sévère et un père militaire, il est élevé de manière stricte. C’est chez lui, dans la propriété maternelle, qu’il reçoit une excellente éducation de la part de précepteurs russes et étrangers. Il apprend de nombreuses langues, dont le français. Très tôt, il s’initie à l’écriture, et plus particulièrement, à la poésie.

À 18 ans, il s’installe à Moscou et s’inscrit à la faculté des Lettres puis, en 1834, à la faculté de philosophie de Saint-Pétersbourg. Il écrit des poèmes, dont le fameux Le soir, édité dans une revue progressiste. Après un voyage en Europe, il devient fonctionnaire en 1843. Ivan Tourgueniev commence alors à s’intéresser au théâtre italien, ce qui l’amène à rencontrer la mezzo-soprano Pauline Viardot, dont il tombe amoureux et avec qui il entretient une liaison jusqu’à sa mort. Victime de la censure, condamné pour ses idées progressistes, il décide de vivre en France. Il y vit dans le château de Courtavel, où réside également Charles Gounod, l’auteur de l’opéra Faust.

Durant la guerre de Crimée, il est forcé de retourner en Russie. Malgré son caractère subversif, les Mémoires d’un chasseur, dans lequel il condamne le servage, échappe à la censure lors de sa publication, en 1852. Finalement attrapé, il est assigné à résidence. Il parvient à s’enfuir et à retourner en France avec l’aide de Pauline Viardot.

Riche de ses rencontres avec d’autres écrivains, tels que Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Émile Zola, Jules Verne, George Sand... il publie de nombreuses oeuvres devenues des incontournables de la littérature russe (Premier amour, publié en 1860, Pères et fils, en 1862). Il connait alors la reconnaissance internationale et est élu vice-président au Congrès international de Littérature, aux côtés de Victor Hugo, et obtient le titre de doctor à Oxford, alors même que l’on commence à jouer ses pièces partout en Europe.

Il meurt en 1883, après avoir rédigé son dernier texte, Une fin, qui prophétise les événements de Russie.