À paraître le 24 août 2022
Paru le 24 août 2022

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Iphuck

Traduit par Valentina Chepiga

Porfiri, auteur de romans policiers, enquête sur des crimes dans
différents domaines. Mais Porfiri n’est pas un humain, il est une intelligence artificielle, supérieure donc à l’homme, qui peut prendre l’apparence qu’il souhaite.

Mara est une historienne d’art, riche et ambitieuse. Elle est
extrêmement mince, aime les biscuits au beurre de crabe, et bien sûr elle a un iPhuck 10. Elle a besoin d’un assistant pour analyser le marché, elle loue Porfiri pour se servir de lui et pénétrer les codes des œuvres d’art digitales (nos actuels NFT) qui ont pris le dessus sur l’art classique et mener ses transactions.

Iphuck est le gadget permettant les relations charnelles entre les humains, qui n’ont plus de contact physique, le plus cher du marché mais en même temps c’est un appareil au code unique qui laisse les traces
de sa présence dans chaque objet numérique auquel il se connecte.

Porfiri commence son travail en utilisant notamment iPhuck 10 et son code
unique. Mais Porfiri s’aperçoit que Mara falsifie les œuvres d’art qu’elle vend
grâce à des procédés complexes. Il entame alors une enquête dont Mara finit par
s’apercevoir. Elle décide d’éliminer Porfiri. Mais l’intelligence artificielle de Porfiri
n’est pas prête à se laisser faire et à son tour cherchera de se débarrasser de Mara.
Qui d’eux deux gagnera ? La fin est impossible à prévoir tant Pelevine maîtrise
bien son récit.
Un plaisir de lecture indéniable qui entraîne le lecteur dans les détails de cette
société du futur – pas si éloignée de la nôtre. Cela donne à réfléchir pour éviter les
dérives de la machine qui prendrait le dessus sur l’humain.

Ursula Le Guin, a écrit dans The Guardian (2008), que de l’œuvre de Pelevine « s’inscrit dans la continuité de la grande tradition littéraire russe de la satire sociale, remontant à Gogol en passant par Boulgakov. »