Paru le 27 avril 2021

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L’Adieu à l’île

Le Siècle rouge de la littérature russe – une collection de chefs-d’oeuvre écrits entre l’entre-deux-guerres et la fin de l’URSS, à mettre entre les mains de chaque lecteur. Les auteurs, à la jonction entre littérature devenue déjà classique et littérature contemporaine, abordent des sujets universels et intemporels, les rendant plus actuels que jamais. Ces noms sont parfois déjà bien connus du lecteur français. Cette collection est l’occasion unique de se plonger dans une littérature si libre pourtant écrite durant une période qui enfermait toute idée créatrice et indépendante.

 Matéra, un village insulaire au milieu de la Sibérie, qui a survécu à tant d’épreuves, attend sa disparition programmée : dans quelques mois, les flots du fleuve Angara vont le recouvrir à jamais pour permettre la construction d’un des plus grands barrages du pays. 

Au-delà de l’opposition entre l’industrialisation triomphante soviétique et le monde rural russe, la véritable question posée est la suivante : qu’est-ce que le changement, le progrès pour les uns quand il annonce une mort programmée pour d’autres ? 

La marche du monde moderne est le sujet de ce roman qui, fidèle à la tradition russe, mêle poésie, philosophie et humour. Les femmes, Daria, Sima et Nastasia – les personnages marquants de ce livre –, nous le rappellent : « Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas de vie. » 

« Et en même temps, quelle sève d’humour et de drôlerie ! Les femmes surtout, inoubliables, qui passent des larmes au rire, à la colère, au désespoir et bafouent les bureaucrates et les fonctionnaires obtus – hommes, naturellement – tout juste bons à tourner en rond sur leur barque, perdus dans le brouillard du fleuve et de leurs règlements. C’est un livre qui ne se raconte pas ; c’est souvent le cas des grands livres. » 

« Ce récit est pourvu d’un charme simple, mélancolique, nostalgique, mais enivrant. » Temps de lecture

 

« Valentin Raspoutine est l’un des écrivains les plus importants de sa génération. »